Bye-bye Twitter
Non, ne jamais dire 𝕏
Cela faisait des mois que l’idée me chatouillait, et voilà, j’ai enfin sauté le pas : adieu Twitter, bonjour liberté ! Alors oui, on ne va pas se mentir, cet événement ne bouleverse que ma petite personne. Mais attention, ce n’est pas juste un caprice de l’ennui, non non. Les raisons derrière cette grande évasion digitale ? Pleines de conviction, un brin rebelles et carrément militantes. Oui, rien que ça.
Retour sur 14 ans d’amour, de tweets et de désillusion
Le 18 juin 2009, je débarquais sur un réseau social qui allait révolutionner la façon dont on partageait nos pensées : Twitter. À l’époque, tout était simple. Une limite de 140 caractères, un oiseau bleu, et une promesse : exprimez-vous, connectez-vous, amusez-vous.
14 ans plus tard et plus de 29 000 tweets envoyés, c’est la fin de l’aventure pour moi.
Et franchement ? Ça fait bizarre de tourner la page, mais c’était devenu nécessaire.
Laissez-moi vous expliquer pourquoi.
Twitter : Petite histoire d’un grand réseau
Twitter, c’était le terrain de jeu des esprits vifs et des plumes acérées. Créé en 2006 par Jack Dorsey et son équipe, ce réseau a vu défiler des moments d’histoire : le printemps arabe, des campagnes virales, des mèmes hilarants, et même des élections présidentielles chamboulées.
En quelques années, il s’était imposé comme une sorte de grand forum mondial, où le dernier quidam pouvait interpeller Barack Obama ou débattre avec un prix Nobel (ou juste faire des blagues pourries qui deviennent virales).
Mais la lumière a toujours attiré son lot d’ombres. On sait tous que Twitter a été, dès ses débuts, un refuge pour les trolls, un terrain fertile pour les fake news, et un ring où s’affrontaient les idéologies les plus opposées. Une beauté chaotique, certes, mais qui avait encore un semblant de contrôle…
Jusqu’à ce que l’oiseau bleu perde ses ailes.
De Jack à Elon : Quand tout a basculé
Jack Dorsey, le fondateur emblématique, quitte définitivement son poste de CEO en 2021. Une page se tourne, et pas forcément pour le mieux. L’année suivante, Elon Musk, le milliardaire fantasque, rachète Twitter pour 44 milliards de dollars. Si certains voyaient en lui un visionnaire capable de réinventer la plateforme, je voyais surtout un égo surdimensionné, une personnalité toxique et un comportement de troll milliardaire qui allait mettre le feu à une maison déjà bancale.
Spoiler : je ne me suis pas trompé.
Avec Musk aux commandes, Twitter a plongé dans une spirale de polémiques. Licenciements massifs, décisions absurdes prises sur un coup de tête (le fameux abonnement à 8 $ pour un badge de vérification, sérieusement ?), réhabilitation de comptes bannis pour des raisons valables…
Bref, c’était comme regarder un train dérailler au ralenti, mais sans pouvoir détourner le regard.
𝕏 : La déchéance totale
Puis est arrivée 𝕏, l’ultime insulte à tout ce qu’était Twitter. Bye-bye l’oiseau bleu, bonjour ce logo fade et impersonnel. Mais le vrai problème, ce n’est pas le changement de nom. Non, le vrai souci, c’est ce que X est devenu : un espace où la modération semble avoir été jetée à la poubelle.
Résultat ? Une explosion de contenu douteux, y compris des vidéos pornographiques, qui apparaissent de plus en plus dans les timelines.
Imaginez ma gêne, dans le métro ou au boulot, à ouvrir l’application et à tomber sur des contenus… disons, pas safe for work.
Sérieusement, c’est devenu un réseau où on hésite à scroller en public.
Une honte.
Mon dégoût pour Musk et le pourquoi du départ
Elon Musk n’a pas seulement détruit Twitter. Il en a fait une extension de son ego. Ce type est tout ce que je déteste chez un leader : arrogant, impulsif, et persuadé d’être un génie incompris. Ses tweets sont un mélange de provocations, de blagues douteuses et de décisions mal réfléchies. Bref, il est l’incarnation de ce que je ne veux pas cautionner.
Et puis, il y a eu cette accumulation : le chaos interne, le laisser-aller total sur la modération, et la transformation d’un espace autrefois convivial en un lieu toxique et embarrassant.
À un moment, il faut savoir dire stop.
Mode d’emploi pour déménager avec style (et quelques souvenirs)
C’est décidé, je quitte Twitter. Mais avant de claquer la porte, il est temps de se retrousser les manches et de faire les choses proprement : un vrai déménagement numérique, avec ses cartons remplis de souvenirs, pour repartir du bon pied ailleurs. Parce qu’après tout, 14 ans de tweets, ça ne s’efface pas comme ça. Oui, ça aurait pu être le sujet d’un article dédié, mais je ne suis pas du genre à produire du contenu à la chaîne. Alors, on fait ça ici, ensemble.
Récupérer ses archives Twitter (avant de claquer la porte)
Avant de dire au revoir à Twitter et de fermer définitivement la boutique, prenez quelques minutes pour récupérer vos archives. C’est comme vider votre grenier numérique avant de rendre les clés, et promis, c’est plus simple que de trier vos vieux cartons IRL.
Et hop, vous êtes désormais prêt à partir, mais sans rien oublier derrière vous. Comme quoi, même en ligne, déménager peut être zen (ou presque). 🚪💨
Partir, mais pour aller où ?
Bluesky :
Le retour du roi ?
Bluesky, c’est un peu le comeback du père fondateur. Lancé par Jack Dorsey lui-même, ce réseau se présente comme une version modernisée de Twitter, mais sans le chaos instauré par Elon Musk. Décentralisé et basé sur le protocole AT, Bluesky mise sur la liberté des utilisateurs tout en leur offrant des fonctionnalités familières (et rassurantes) : fil d’actualité clair, interface simple et, surtout, une communauté encore jeune et relativement bienveillante.
Mais tout n’est pas parfait. La plateforme est encore en phase de développement et fonctionne sur invitation. Résultat : l’accès est limité, et certains se plaignent d’un manque de diversité dans les échanges pour le moment. De plus, l’avenir de Bluesky reste incertain, car il devra prouver qu’il peut rivaliser avec les géants déjà bien installés, sans tomber dans les mêmes travers qu’eux.
Mastodon : L’alternative éthique et exigeante
Mastodon, c’est le réseau social des idéalistes. Décentralisé et open source, il offre un espace qui ne dépend d’aucune entreprise géante. Ici, pas d’algorithme pour vous dicter quoi lire : vous choisissez le serveur qui correspond à vos intérêts (appelé une “instance”), et c’est parti. La modération est gérée par chaque communauté, ce qui permet un contrôle plus humain et souvent plus rigoureux. Un grand bol d’air pour ceux qui fuient les dérives de Twitter.
Cependant, cette liberté a un coût : Mastodon peut sembler compliqué pour les nouveaux arrivants. Comprendre le fonctionnement des instances et trouver celle qui vous convient peut être déroutant. De plus, l’expérience utilisateur est parfois inégale selon le serveur choisi. Mais pour ceux qui veulent reprendre le contrôle de leur expérience en ligne, Mastodon est une option solide, quoique un peu exigeante au début.
Sky Follower Bridge : Le GPS pour retrouver vos potes Twitter sur Bluesky
Vous migrez vers Bluesky et vous flippez à l’idée de repartir à zéro sans vos followers préférés ? Respirez, Sky Follower Bridge est là pour vous sauver. Ce petit outil magique (et gratuit) vous permet de retrouver tous vos contacts Twitter déjà posés sur Bluesky. Parce que bon, qui a envie de stalker manuellement chaque profil ?
Mode d’emploi pour faire passer vos abonnements au pont aérien :
Et voilà, en quelques minutes, vous recréez votre réseau comme si de rien n’était. C’est simple, efficace, et surtout, ça vous évite de commencer votre nouvelle vie numérique dans la solitude. Allez, on traverse ce pont et on redécolle sur Bluesky !
Un adieu nécessaire
Alors voilà, j’ai supprimé mon compte. Plus de 29 000 tweets, partis en fumée. Est-ce que c’était facile ? Pas vraiment. Twitter a été une grande partie de ma vie en ligne. J’y ai ri, débattu, partagé des moments précieux. Mais ce n’est plus ce que c’était.
Et rester aurait été cautionner une dérive qui me dégoûte.
Aujourd’hui, je regarde cet adieu avec une pointe de nostalgie, mais surtout avec un soulagement immense. Twitter (ou 𝕏, peu importe) n’est plus ce qu’il était, et je ne regrette pas d’avoir quitté ce navire en perdition.
Adieu, oiseau bleu. C’était bien tant que ça a duré. 🐦